Les photos de ce thème témoignent d’une expérience artistique ressentie lors d’une ballade automnale dans la campagne bretonne riche de fantasmagorie. Elles essaient de traduire mes différentes émotions.
Les doux rayons du soleil me font redécouvrir les sentiers qui j’ai pris des centaines de fois, la lumière me guide près du canal où l’eau joue son rôle de miroir naturel, je suis éblouie par d’innombrables scintillements de couleurs et les effervescences visuelles. Pour vivre il me faut capturer ses images. Elles nourrissent la jeune pousse que je suis…
Miroir, miroir, oh mon miroir ! Alice je te rejoins…
Au fur et à mesure de ma ballade j’observe le plat parfait de l’eau m’offrant une double vision constante, comme si un monde parallèle se cachait dans le canal. Plus j’avance plus il m’est difficile de distinguer le haut du bas, tout semble se confondre et les frontières de ces deux mondes s’effacent, symétrie totale, plus de saillance, plus de haut, plus de bas, je vois en miroir infini.
Je suis hypnotisée par le prisme de ce monde aquatique parallèle qui semble m’appeler et vouloir me garder.
La ligne droite salvatrice :
Retour au réel, l’œil se raccroche les lignes retiennent mon attention, malgré ce magnifique désordre vivant, je perçois une droiture implacable dans le paysage, l’empreinte humaine refait son apparition. Dans ma vision, les câbles électriques, les écluses, les bâtiments, m’imposent la réalité dure et brute. ces traits marquants me ramènent sur terre et me guident sur le chemin du retour , ma ballade était finie.